L'anxiété de performance
L’anxiété de performance est un des types d’anxiété qui n’est pas défini dans la catégorie des troubles anxieux du DSM-5. Mais elle affecte bon nombre de gens. L’anxiété de performance se caractérise par une peur ou par la manifestation de symptômes psychophysiologiques face à des situations de performance ou face à des situations d’évaluation, par exemple, faire une présentation orale, rendre un travail important avec une échéance, livrer une prestation artistique devant une audience, passer un examen écrit, rencontrer un partenaire potentiel, etc.
De façon globale, l’anxiété est une réaction d’activation du corps et de l’esprit devant une menace. Du temps de nos ancêtres, les menaces étaient davantage d’ordre physique (affronter le froid, la faim, des ennemis, etc.). Dans nos sociétés modernes, plusieurs personnes développent aujourd’hui de l’anxiété face à des menaces abstraites qui relèvent de certains besoins psychologiques : besoins de sécurité, d’être reconnu, estimé, admiré, besoin de plaire, besoin de se sentir en contrôle, etc.
Même si la menace est différente (physique ou abstraite), notre constitution biologique a peu changé au cours des millénaires et les manifestations de l’anxiété seront semblables.
Aussi, pendant la période précédant un examen, l’individu aux prises avec une anxiété excessive de performance pourra éprouver des troubles somatiques tels des malaises gastriques, de l’agitation, des maux de tête, des tensions musculaires, ou elle pourra montrer des symptômes psychiques tel de la nervosité, des crises d’angoisse, de l’insomnie ou des pensées négatives catastrophiques. En fait, pour le cerveau, le scénario d’échec que se joue et se rejoue la personne représente une menace perçue comme réelle (même s’il y a une part d’irrationalité dans ce scénario).
En psychologie, nous savons qu’il faut généralement une certaine dose d’activation pour atteindre une performance optimale. Une personne qui est trop apathique ne se mobilisera pas bien et ne performera pas bien dans une tâche. Juste assez d’anxiété permet normalement d’être alerte, bien concentré sur la tâche et entraine une performance optimale. À l’autre extrême, une personne trop anxieuse développera un ensemble de symptômes somatiques qui nuiront à sa performance. Cette personne qui montre une l’anxiété de performance mobilisera involontairement en elle des réactions ataviques de de fuir ou de figer qui entraineront une gamme de symptômes incontrôlables.
Durant l’événement redouté, alors que la personne voudra bien performer, elle pourra montrer des pertes de mémoire, des difficultés à se concentrer ou à focaliser sur la tâche, des pleurs, de la rigidité mentale, une augmentation de son rythme cardiaque, un sentiment de détresse intérieure etc….et sa performance sera entravée.
L’anxiété de performance peut devenir un obstacle d’importance à l’apprentissage et au fonctionnement social, académique ou professionnel. Elle est une cause de souffrance importante pour nombre de gens. Elle peut entrainer des problèmes d’estime de soi, en bonne partie du fait que l’individu aura tendance à éviter les situations d’évaluation, de compétition ou de performance, ce qui ne lui permettra pas de développer de nouvelles compétences et de construire sa confiance en lui.
En psychothérapie, le psychologue cherchera à explorer et identifier les causes sous-jacentes à l’anxiété de performance. Perceptions catastrophiques de l’échec ? Peur d’être jugé ? Peur d’être rejeté par les pairs ? D’être ridiculisé ou de vivre de la honte ? Perfectionnisme excessif entrainant des attentes envers de soi-même comme devant être excellent ou parfait? La démarche devrait amener la personne à relativiser les choses. Par exemple, distinguer sa valeur propre de sa performance. Ou constater qu’elle est probablement plus sévère envers elle-même que ne le sont ses juges imaginés. À travers une réflexion sur sa vulnérabilité intérieure et à travers l’action de se relever et d’essayer encore, la personne pourra retrouver graduellement confiance en ses capacités.
Liste des professionnels traitant cette problématique:
(20 professionels)
Psychologues
- Sahib Bandala, M. Ps Psychologue
- Frédérique Beaudoin-Dion, Psychologue, D.Psy.
- Aurélie Butzig, Master 2 - Psychologie clinique, psychothérapie et psychopathologie
- Vanessa Cediel, Licence en psychologie/D.Ps (en cours), psychologue membre de l'OPQ
- Isabelle Dame, D. Psy, Psychologue
- Jean-Marc Duru, M. A. - D.E.S.S. Psychologue
- Thayeli Fernandez, Psychologue
- Chantal Gagné, M. Ps. Psychologue
- Ivan Rodrigo Gonzalez Loyola, Psychologue
- Larian Hernandez, Psychologue Clinicienne
- Carine Hindié, M. Ps Psychologue
- Jean-Sébastien Hogue, Psy.D./Psychologue
- Jérôme Lapalme, psychologue
- Sophie Lennon, Psychologue clinicienne - courriel : sophie.lennonpsy@yahoo.com / cell : 438- 506 2890
- Mariano Ruiz, Psychologue, Psychanalyste
- Guillaume Tétreau, M. Ps. Psychologue
- Florence Yvon, Psychologue, Ph.D
- Martine Zajac, M. Ps Psychologue- pédopsychologue
Psychothérapeutes
- Vera Heller, Ph.D. Thérapies expressives/ Travailleuse sociale, psychothérapeute/ Art-thérapeute/ Permis de l’Ordre des Psychologues # 60103-12
- Sébastien Simard, TS, MSS, Psychothérapeute Membre de l'Ordre des Travailleurs sociaux et thérapeutes conjugaux et familiaux. Permis de psychothérapie de l'Ordre des psychologues du Québec